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filpac Gascogne Mimizan
17 novembre 2013

"Ecotaxe" ou taxe poids lourds : les patrons

"Ecotaxe" ou taxe poids lourds : les patrons transporteurs, comme tous les patrons, ne veulent plus rien payer. La collecte privée de cette taxe est un scandale de marché !

 

On parle à tort et à travers dans les médias de l’écotaxe. Non, il s’agit de la taxe poids lourds, déterminée par la loi du 17 juin 2009, et précisée par un décret 2013-618 du 11 juillet 2013, visant à faire payer aux patrons transporteurs les dégâts des routes du fait des poids lourds, dont les frais sont assumés aujourd’hui par vous et moi.

Quelle taxe ?

Une taxe sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur certaines routes nationales et départementales qui donne aux collectivités territoriales et à l’Etat de quoi entretenir les chaussées et infrastructures massacrées par lesdits poids lourds.

Combien ?

De 8,8 à 15,4 centimes par kilomètre parcouru. Les portiques en contrôlent automatiquement l’usage.

Contre la taxe poids lourds ? La loi Borloo a été votée à la quasi unanimité en 2009. Elle transposait en fait une directive européenne.

L’opposition actuelle est un effet d’aubaine des syndicats patronaux qui hurlent contre tout impôt, toute cotisation sociale.

Si ce n’est pas les patrons qui paient, ce sera le contribuable ordinaire.

Une collecte privée au profit des banques !

Mais le scandale ne s’arrête pas là. La droite Sarkozy, non démentie par la gauche Hollande, a offert à un consortium privé la collecte de l’impôt, pour la première fois depuis l’instauration de la république.

Cette taxe, édifiée par l’Union européenne, n’est pas prévue pour l’intérêt collectif, mais pour alimenter les montages financiers privés.

Comment ?

Ecomouv, le consortium qui a remporté le marché de la collecte de l’impôt, est filiale de la société Autostrade, financée par Unicredit et Mediabanca (Italie), le Crédit Agricole, la Deutsche Bank, Le Crédit lyonnais, la Caisse des dépôts. dans la boucle se trouvent la SNCF, Thalès, SFR, Stéria...

On imagine qui palpe dans cette opération financière tellement opaque, dont on dit même que Goldman Sachs soi-même serait partie prenante.

Alors ?

Revenir à l’impôt qui corrige les inégalités, qui pèse plus sur les riches transporteurs que sur les petits, exclure les banques et les rentiers improvisés collecteurs d’impôts (comme le conseil d’administration du Tunnel du Mont-Blanc), certainement.

Et surtout à un organisme public la collecte qui doit aller aux collectivités locales.

Mais ne pas céder au Medef qui manipule l’affaire pour y glisser ses propres revendications anti impôts.

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