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filpac Gascogne Mimizan
7 juillet 2014

"La CGT a décidé de ne pas participer à la

"La CGT a décidé de ne pas participer à la seconde journée de la Conférence sociale 2014." (La CGT) - "Boycott de la conférence sociale : une décision lourde de sens pour la CGT et FO" (Les Echos) - La CGPME dénonce l’attitude de la CGT

lundi 7 juillet 2014

A cette occasion, Thierry Lepaon a réaffirmé, notamment, l’opposition de la CGT au Pacte de responsabilité "qui va avoir un effet récessif sur notre économie" et il a réclamé "un changement de cap en matière économique et sociale".

Il a aussi dénoncé les faux semblants du dialogue social et notamment le fait qu’avant même l’ouverture de la conférence sociale, le gouvernement répond à deux vieilles revendications patronales.

Dans ces conditions, explique Thierry Lepaon, "il n’est pas question pour la CGT de cantonner le syndicalisme tout entier dans un rôle de figuration, particulièrement méprisant pour l’exercice de la démocratie sociale et qui divise les organisations syndicales".

Dès lors la CGT a décidé ce matin (7 juillet), qu’elle ne participerait pas aux séances de travail prévues demain.

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Les Echos

Boycott de la conférence sociale : une décision lourde de sens pour la CGT et FO

Mardi, au deuxième jour de la conférence sociale, FO, comme la CGT, n’ira pas aux tables rondes et n’assistera pas au discours de clôture de Manuel Valls. Ni la CGT, ni Force ouvrière ne participeront pas à la troisième édition de la conférence sociale qui se déroule au Conseil économique, social et environnemental.

C’est, selon nos informations, ce que s’apprêtent à annoncer leurs secrétaires généraux, Thierry Lepaon et Jean-Claude Mailly, à François Hollande lors de la réunion à huit clos entre le président de la République et les partenaires sociaux qui précède l’ouverture des travaux par le chef de l’Etat. Concrètement, cela signifie que mardi, ils n’iront pas au Palais d’Iéna participer aux tables rondes et assister au discours de clôture de l’événement par le Premier ministre, Manuel Valls.

«  En cédant au patronat qui menaçait de ne pas venir à la conférence sociale, Manuel Valls s’est exposé à ce que tout le monde fasse la même chose ; s’ils voulaient montrer qu’ils sont attachés au dialogue social, il aurait fallu qu’ils secouent le patronat  », commente un syndicaliste dont l’organisation a choisi de rester à la table des discussions.

Une première

La décision qu’elles ont prise est lourde de sens pour la CGT et FO. Un tel boycott est une première par rapport aux précédentes grand-messes tripartites, même si la situation est difficilement comparable aux négociations de 1936 ou de 1968, toutes sur fond de mouvement social majeur, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

«  L’originalité, c’est tout ce qui s’est passé depuis 10 jours  », commente le spécialiste des syndicats Jean-Marie Pernot. De fait, c’est Manuel Valls qui a tiré le premier et sans sommation lorsqu’il a annoncé dans une interview aux « Echos  » mercredi plusieurs mesures répondant aux demandes du patronat qui agitait la menace de ne pas venir à la conférence sociale : report partiel de l’entrée en vigueur du compte pénibilité, révision des seuils sociaux et simplification du code du travail.

«  Ca ne s’est jamais vu ailleurs, même pas en Espagne ou au Portugal, qu’un patronat menace ainsi de ne pas aller à un rendez-vous tripartite  », affirme le politologue.

Reste qu’en d’autres temps, cela aurait suscité la colère mais pas forcément une réaction aussi radicale. Ainsi, jusqu’au bout, elles ont répondu aux invitations de Nicolas Sarkozy, même lors de son dernier «  sommet social  » tripartite Etat-patronat-syndicats, à visée très électorale, organisé en janvier 2012, trois mois avant l’élection présidentielle.

CGT et Force ouvrière pourront rétorquer qu’elles n’ont pas cette fois-ci non plus boycotté la rencontre avec le chef de l’Etat, mais les discussions qui vont suivre. Il n’empêche que le contraste frappe. «  Au patronat, ils ont donné beaucoup ; à nous, ils ne sont prêts à donner que des queues de cerise ?  », commentait ce week-end un syndicaliste anonymement.

L’opération a aussi une visée interne

Ce qui est sûr c’est que comme toujours, l’opération a aussi une visée interne, plus encore à la CGT qu’à FO.

En décidant de boycotter la conférence sociale, Thierry Lepaon s’achète un peu de calme dans son organisation où le climat est devenu détestable.

La Commission exécutive (direction de 50 membres) où a été discuté le principe de la participation ou pas à l’événement a duré plusieurs heures et nombreux ont été ceux qui ont défendu le fait de ne pas y aller, au-delà du cercle de ceux qui plaident pour une alliance avec le Front de gauche, aux dires de plusieurs participants. Et encore, elle a eu lieu à la veille de la publication de l’interview de Manuel Valls.

La décision du leader de la CGT n’en confirme pas moins le sentiment d’un capitaine qui navigue à vue, affirmant son désaccord avec une radicalisation du positionnement de la CGT pour ensuite s’y rallier.

Le boycott de la journée de mardi s’ajoute au conflit de la SNCF et au bras de fer en cours sur la SNCM donnant le sentiment que le divorce est consommé entre la CGT et l’exécutif.

Mais le fait que Force ouvrière ait adopté la même attitude qu’elle lui évite le piège de l’isolement. Du côté de Force ouvrière aussi, la décision de ne pas assister aux travaux de la conférence sociale et à leur conclusion ne peut se comprendre si l’on ne mesure pas sa dimension interne.

L’extrême gauche a exercé une très forte pression mais son aile réformiste n’a pas élevé la voix contre la perspective de la chaise vide, alors que Jean-Claude Mailly brandit la menace depuis maintenant plusieurs semaines. Mais les annonces de Manuel Valls, en particulier sa demande d’une simplification du code du travail, alors même que tous les syndicats l’ont explicitement exclue, ont aussi été l’étincelle.

LEÏLA DE COMARMOND / JOURNALISTE | LE 07/07 À 14:53, MIS À JOUR À 16:38

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La CGPME dénonce l’attitude de la CGT

Pointant la responsabilité de Thierry Lepaon dans les récentes grèves à la SNCF, chez les intermittents du spectacle et à la SNCM, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a déclaré, le 7 juillet, espérer sa présence à la conférence sociale

Mais, a-t-il poursuivi, « ce que je lui dirai c’est : essayez de tenir vos troupes quand même, bon sang ! » « La minorité qui agit, il faut la tenir, il faut l’empêcher de bloquer tout le système économique », a-t-il ajouté

(avec l’AFP).

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