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filpac Gascogne Mimizan
9 septembre 2010

retraites

Bernard Thibault n’exclut pas "une crise sociale d’ampleur" (Le Monde daté 10 septembre)

jeudi 9 septembre 2010

Bernard Thibault n’exclut pas "une crise sociale d’ampleur"

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, considère qu’"on peut aller vers un blocage, une crise sociale d’ampleur", dans un entretien au Monde daté de vendredi, affirmant que les syndicats n’ont "pas l’intention de lâcher" sur la réforme des retraites.

Pour M. Thibault, l’objectif de l’intersyndicale, qui a appelé à une nouvelle journée d’action le 23 septembre, "est clair : confirmer notre opposition au projet de loi et rallier à cette cause encore plus de salariés".

"Nous n’avons pas, nous non plus, l’intention de lâcher", affirme-t-il, rappelant que des mobilisations sont également programmées dans les entreprises le 15, pour interpeller les députés le jour où ils doivent voter la loi à l’Assemblée.

"On peut aller vers un blocage, vers une crise sociale d’ampleur. C’est possible. Mais ce n’est pas nous qui avons pris ce risque", assure M. Thibault, pour qui le président Nicolas Sarkozy "instrumentalise" la réforme des retraites "pour des raisons politiques".

"Il en a fait l’un des marqueurs de son quinquennat. C’est une source de blocage, comme l’est aussi le fait que l’Elysée rédige aujourd’hui la loi", ajoute le syndicaliste. "Son obstination à maintenir la réforme en l’état obéit, nous semble-t-il, à des raisons qui ne sont plus liées à l’avenir des retraites", affirme Bernard Thibault.

Interrogé sur les nouvelles mesures proposées mercredi par Nicolas Sarkozy, le leader de la CGT considère que "ce qu’il a annoncé est à la marge au regard des désaccords de fond".

"Le dispositif de la pénibilité reste subordonné à des critères médicaux et individuels. Le renvoi à des négociations de branches n’oblige à aucun résultat alors que le patronat y est hostile", juge -t-il.

De plus, "les aménagements sur les carrières longues restent flous et la réforme reste fondamentalement injuste", ajoute-t-il.

Le syndicaliste regrette que "dans ce pays, les syndicats sont sommés d’accepter systématiquement le fait accompli et les arbitrages successifs, unilatéraux et personnels du président. Cette méthode atteint ses limites", affirme-t-il.

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